Le projet de la Loi de finances 2026, adopté le 5 octobre dernier par le Conseil des ministres, prévoit plusieurs changements qui vont impacter les voyageurs au départ et à destination de l’Algérie.

Le texte, qui harmonise le seuil de déclaration douanière à l’entrée ou à la sortie du pays à 1.000 euros ou son équivalent dans d’autres devises, pour les tous les voyageurs, qu’ils soient résidents ou non-résidents en Algérie.

Des contrôles douaniers renforcés

Le texte renforce également le contrôle douanier avec une série de mesures. Le projet de loi prévoit notamment d’habiliter les douaniers à retenir, « à titre temporaire et préventif », tout moyen de paiement, métal ou pierres précieuses, transportés et déclarés par les voyageurs, si toutefois il existe un doute en rapport avec « le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme ou avec le financement de la prolifération des armes de destruction massive ».

Concrètement, le projet de loi de Finance 2026 permet aux éléments de la douane de procéder à une saisie provisoire des devises et des bijoux des voyageurs s’ils soupçonnent qu’ils proviennent de sources douteuses ou qu’ils sont destinés au financement d’organisations dangereuses.

Les douaniers, toujours selon le projet de loi de finances 2026, auront même « l’obligation d’informer immédiatement la justice » de tout doute concernant les fonds transportés par des voyageurs au départ ou à destination de l’Algérie.

Les voyageurs peuvent être « interrogés » sur la provenance de leurs fonds

Les douaniers seront d’ailleurs autorisés « à demander toutes informations ou documents jugés utiles, notamment concernant l’origine et la destination des montants et valeurs transportés par les voyageurs », prévoit le même texte.

Ainsi, lors de leur départ ou à leur arrivée en Algérie, les voyageurs pourront être interrogés par les éléments de la Douane concernant la provenance de leurs devises ou tout autre moyen de paiement, métaux ou pierres précieuses.

Par ailleurs, une « base de données destinée à l’échange et l’exploitation dans le cadre de la coopération nationale et internationale » sera mise en place, fait savoir le PLF 2026.

Ainsi, les douaniers vont devoir transmettre, « à l’organe spécialisé en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, toutes les informations relatives aux déclarations de monnaie souscrites par les voyageurs, aux fausses déclarations et aux cas d’inobservation des obligations déclaratives commises par ces derniers ».

Taxe carburant : montant en hausse

Loin des devises, un autre changement va notamment impacter les voyageurs véhiculés. Ces derniers vont en effet devoir payer une taxe de consommation de carburant plus élevée à la sortie du territoire nationale, si le PLF vient à être adopté par les deux chambres du parlement.

Cette taxe passera ainsi de 500 dinars algériens à 1.000 dinars pour les véhicules touristiques, et de 3.500 à 5.000 pour véhicules utilitaires et les camions de moins de dix tonnes. En ce qui concerne les bus et les camions de plus de dix tonnes, la taxe demeure inchangée (12.000 dinars algériens).

Il est à noter que ces changements devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2026, si toutefois le projet de loi de finances 2026 est validé par le Sénat et l’Assemblée populaire nationale (APN).

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