En dépit d’un net durcissement des contrôles douaniers dans les ports et les aéroports algériens, des passagers n’hésitent pas à transporter des sommes en devises sans les déclarer. Ce qui les expose à la saisie des sommes concernées et à des poursuites judiciaires.
La législation algérienne en matière de voyage avec des devises est pourtant claire. La douane a même lancé des opérations de communication récemment, à l’approche de l’été, pour sensibiliser les voyageurs.
La déclaration de devises est obligatoire à l’entrée et à la sortie du territoire national pour « tout montant égal ou supérieur à 1000 € pour les nationaux résidents et non-résidents, 5000 € pour les étrangers ».
À la sortie du territoire national, les voyageurs sont autorisés à exporter un montant maximum en espèces égal à 7.500 euros au titre de chaque année civile, sous réserve de la présentation d’un avis de débit bancaire. À l’entrée en Algérie, aucune limitation de montant mais la déclaration est obligatoire.
Arrêtés et présentés devant le tribunal
À l’aéroport international Rabah Bitat d’Annaba, durant la première semaine de juillet, deux passagers ont tenté de quitter le territoire national, avec la somme de 12.750 euros non déclarés.
Ils ont été interceptés par les éléments de la police de l’air et des frontières (PAF), lors de deux opérations distinctes, selon un communiqué de sûreté de wilaya, cité ce dimanche par le journal El Moudjahid. La destination des deux voyageurs n’a pas été précisée.
L’opération s’est soldée par l’arrestation de deux passagers âgés entre 35 ans et 39 ans en possession de cette somme d’argent en devises non déclarée, selon la même source. Les deux voyageurs ont été présentés devant le tribunal d’Annaba pour infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger, conclut le communiqué.