Nommé au poste de ministre de l’Intérieur en septembre 2024, il semble que Bruno Retailleau est plus proche que jamais de la sortie. Une nouvelle qui va ravir les immigrés algériens en France, souvent dans le collimateur de la politique anti-migratoire de ce ministre LR.
À en croire son dernier discours aux préfets, les jours de Bruno Retailleau à Beauvau seraient comptés. C’est en tout cas ce que rapporte un article du journal français le Parisien, qui évoque un discours d’adieu.
Retailleau fait un discours d’adieu
Ce 9 octobre 2025, à 9 h, le ministre français de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a rassemblé plusieurs préfets de France dans le cadre d’un séminaire sur le narcotrafic. Le président des LR a profité de l’occasion pour insinuer son départ de Beauvau.
« Si je devais m’éloigner de ce ministère, je ne voudrais pas que ce soit sans vous avoir dit ma gratitude, ma reconnaissance, mon admiration et mon affection », a lancé le ministre démissionnaire au préfet.
Les préfets présents dans le séminaire présidé par le chef des LR ont confié « qu’il n’y avait de double lecture » dans le discours de Retailleau. « J’interprète en effet le très beau discours de Bruno Retailleau comme un adieu », lâche un des préfets, cité par Le Parisien.
Après la démission du Premier ministre français, Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau avait clairement indiqué qu’il ne comptait pas participer à un nouveau gouvernement avec un Premier ministre de gauche ou issu de la macronie.
Retailleau, un ministre ouvertement anti-algérien
Le départ de Retailleau de Beauvau devrait sans doute ravir les Algériens de France. Il est à rappeler que depuis sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a multiplié les attaques envers l’Algérie, créant un climat discriminant envers les Algériens de France.
De plus, à travers sa politique ouvertement anti-migratoire et ses appels à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, Retailleau a encouragé une délivrance des titres de séjour au compte-goutte aux étrangers de France, notamment aux Algériens.
Sa circulaire adressée aux préfets en janvier dernier résume à elle seule son acharnement à fermer les vannes des régularisations. Cette circulaire porte notamment le nombre d’années minimum à passer sur le territoire français avant d’obtenir une admission exceptionnelle au séjour de 5 à 7 ans.
De plus, Retailleau, bien que ministre de l’Intérieur, s’est plusieurs fois mêlé des affaires étrangères, quand il s’agit d’Algérie. Il a notamment joué un rôle central dans la crise diplomatique entre Alger et Paris, insistant sur la nécessité d’opter pour un bras de force avec Alger.
Il a aussi appelé à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 et son département s’est même désolé de l’augmentation du nombre des visas d’études accordés aux Algériens pour l’année 2025/2026.