L’Algérie poursuit la modernisation de son système bancaire. Dans un entretien accordé à l’agence officielle APS, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a explicité, entre autres, les différentes mesures prises pour développer les moyens de paiement digitaux. L’Algérie introduira le règlement des transactions sans argent liquide à partir de 2028, annonce-t-il.

La nouvelle loi monétaire et bancaire vient, dit-il, pour assurer « la mutation ordonnée et sécurisée » des systèmes bancaires vers les nouvelles technologies et l’innovation. Plusieurs textes réglementaires ont, en outre, été promulgués pour stimuler la digitalisation des moyens de paiement, comme ceux relatifs aux prestataires de services de paiement ou à la banque digitale.

Le nouvel arsenal juridique, « dont la conception, l’élaboration et l’adoption se sont faits à un rythme soutenu, sont autant d’outils pour l’émergence d’une banque qui se transforme, en phase avec les besoins des citoyens ainsi que les évolutions technologiques », a indiqué Salah Eddine Taleb.

Parmi les autres engagements de la nouvelle loi, le gouverneur a cité l’engagement résolu d’accélérer la modernisation, la numérisation et la digitalisation du système bancaire national, par la consécration notamment d’un Comité national des paiements « qui a tracé la stratégie nationale permettant d’arriver à des transactions sans argent liquide à l’horizon de 2028 ».

Blanchiment d’argent : une profonde refonte du cadre réglementaire

Interrogé sur les recommandations du GAFI (groupe d’action financière), l’organisation internationale qui traque le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, Taleb a souligné que « l’Algérie s’est attelée à mettre en œuvre le plan d’action établi par cet organisme à l’attention de notre pays, en octobre 2024 ».

Selon le gouverneur, le comité national d’évaluation des risques assure le suivi des actions entreprises par le comité de coordination nationale chargé de la levée des réserves du 2e rapport d’évaluation mutuelle de l’Algérie, institué auprès de la Banque d’Algérie.

Le comité travaille d’arrache-pied pour mettre à niveau le dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, opérant « une profonde refonte du cadre de conformité, légal et réglementaire et des procédures opérationnelles et organisationnelles pour sa mise en œuvre ». Aussi, tous les secteurs concernés ont mis en place des stratégies d’atténuation des risques et ont organisé des formations.

Ce sont là des efforts et des résultats obtenus par l’Algérie qui attestent de l’engagement de notre pays à se conformer parfaitement aux standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, s’est félicité le gouverneur de la Banque d’Algérie.

Pour rappel, l’Algérie a été placée sur la liste grise du GAFI en octobre 2024.

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