Arrivé d’Algérie dans les années 1970, un octogénaire a fini sa vie dans l’isolement social le plus extrême en France. Il a été découvert mort dans son appartement. Son cadavre était en état de décomposition très avancée.
Il s’appelait Mohand Alouache et il aurait eu 85 ans cette année. Il s’est cependant éteint dans l’indifférence totale, seul dans son petit appartement du 1er étage à Montrouge, dans la banlieue parisienne, rapportent le journal français Le Parisien cette semaine.
Son cadavre a été découvert par un huissier de justice et des policiers, venus l’expulser de son logement pour non-paiement de son loyer.
L’huissier vient l’expulser et le retrouve mort depuis longtemps
Le chibani vivait sans famille et sans visites. Cet Algérien de France n’avait pas noué de relations avec son voisinage qui n’avait même pas remarqué sa disparition. L’octogénaire n’avait pas donné de signe de vie depuis de nombreux mois. Sa boîte aux lettres débordait et une odeur pestilentielle émanait de son logement.
Mais personne n’a remarqué son absence. Il fallait que ce soit l’huissier et la police, envoyés par l’office HLM qui réclamait son loyer, qui découvrent, le 22 septembre dernier, la dépouille de Mohand assise sur le sol, alors qu’ils étaient dépêchés pour procéder à son expulsion, explique Le Parisien.
À l’ouverture de la porte de l’appartement, une odeur de mort envahit tout l’immeuble. Le parquet de Nanterre indique qu’aucune trace d’effraction ni signe de lutte n’a été relevée dans l’appartement et sur le corps du défunt, ce qui indique qu’il s’agit d’une mort naturelle.
Mort depuis 3 ans et personne ne s’en est rendu compte !
Le plus étonnant cependant, c’est que les premiers éléments des analyses indiquent que le décès de cet octogénaire algérien remonte à près de trois ans ! Sa dépouille gisait donc sur le sol de son appartement depuis plusieurs mois, sans que personne ne s’en aperçoive.
Le défunt avait débarqué en France dans les années 1970 pour travailler dans le bâtiment. Suite à la fermeture de l’hôtel où il logeait, l’office HLM de Montrouge lui a attribué un petit studio qu’il a occupé à partir de 2023.
Discret, il ne recevait pas de visites et n’avait pas d’interactions avec le voisinage. « Le monsieur du premier étage ? Non, je ne l’ai jamais vu », confie une habitante au Parisien. Le dernier courrier administratif qu’il a envoyé remonte à 2019.
Cette affaire n’est pas un cas isolé en France, où chaque année, plusieurs personnes âgées sont retrouvées mortes seules dans leurs appartements, parfois depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois. Des drames à la fois humains et sociaux.