Alors que la saison estivale vient de démarrer, les hôtels sont une nouvelle fois pointés du doigt en Algérie. Des tarifs trois fois plus élevés que les standards internationaux, pour des services pas toujours à la hauteur, voilà ce que dénonce Mustapha Zebdi, président de l’association de défense des consommateurs algériens Apoce.

En quelques minutes de débat, il met le doigt sur la hausse exagérée des prix dans le secteur hôtelier algérien.

Hôtellerie en Algérie : « Nous parlons de tarifs injustes ! »

Face caméra, le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur (APOCE) ne mâche pas ses mots : « Les prix appliqués dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie sont trois fois supérieurs aux normes internationales ».

Une affirmation qui tombe à point nommé, alors que la saison estivale bat son plein et que de nombreux Algériens, comme à l’accoutumée, se détournent de l’offre hôtelière au profit des locations saisonnières.

Mustapha Zebdi dénonce des pratiques commerciales voulues par les hôteliers et totalement déconnectées de la réalité économique du pays.

« Nous parlons ici de tarifs injustes ! », martèle-t-il. Il cite notamment les raisons invoquées par ces hôteliers, à savoir le poids des emprunts bancaires, qui ne devraient pas peser sur le portefeuille des clients.

« En tant que consommateur, je ne dois pas souffrir de la cherté due aux emprunts contractés par l’établissement. Est-ce une pratique courante dans d’autres pays ? », souligne-t-il.

Outre les prix, il remet en question la qualité des services proposés pour de tels tarifs : « La qualité des services fournis à ces prix exorbitants… est-elle à la hauteur ? Est-elle au moins acceptable ? ».

Et de conclure, pointant du doigt des prestations défaillantes jusque dans l’accueil : « Quand on se rend dans des hôtels touristiques, trouve-t-on du confort et un bon accueil ? ».

Le modèle hôtelier algérien, souvent décrié, doit assurément être repensé pour espérer développer un vrai tourisme local.

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