Après s’être mariée avec un Français en 2023, une Algérienne porte plainte contre lui, l’accusant de profiter de sa situation de sans-papiers pour la malmener. Lui se défend et estime qu’il a été victime d’un mariage gris.
Le couple s’est connu en décembre 2022 et s’est marié en mars 2023. Leur vie commune n’a cependant pas fait long feu et ils ont fini devant le tribunal de Lille le 9 juillet dernier, rapporte le journal français Actu.fr ce samedi 12 juillet.
Elle découvre un mari paranoïaque après le mariage
La ressortissante algérienne, habitante de Faches-Thumesnil (Nord), qui n’est pas titulaire d’un titre de séjour en France, dévoile qu’elle a découvert après le mariage que son mari souffrait de troubles psychologiques.
La plaignante décrit un mari paranoïaque, possessif et suspicieux. Il l’avait appelée « 280 fois en moins de 4 mois », l’avait menacée de se suicider si elle le quitte via plusieurs courriers, et l’avait également enfermée dehors après qu’elle a osé aller dans un bar karaoké avec des copines car il a soupçonné une infidélité.
Le mari, quant à lui, justifie les accusations de harcèlement durant la période allant d’août 2023 à novembre 2024 par le fait de s’être fait avoir par sa femme.
Il explique qu’il avait découvert que sa compagne l’avait épousé juste pour avoir les papiers et qu’il avait alors décidé de divorcer, ce qui aurait privé sa femme de son droit de décrocher un titre de séjour.
Elle quitte le domicile conjugal 15 jours après le mariage
Il ajoute que sa compagne a ainsi décidé d’accélérer la procédure en portant plainte contre lui. « Si on divorce dans un délai de 4 ans, ça lui retire son titre de séjour. Sauf si je suis condamné, c’est pour ça qu’elle a déposé plainte », a-t-il expliqué au juge.
Cet homme de 47 ans explique qu’il a vécu seulement 15 jours avec sa femme, dévoilant que cette dernière « est ensuite partie vivre à Aix-en-Provence chez sa tante, sans laisser d’adresse ». L’avocat de ce citoyen français demande ainsi la relaxe en expliquant que c’est la ressortissante algérienne qui n’a pas voulu s’investir dans la relation.
L’avocate de la plaignante, quant à elle, demande 2.500 € de dommages et intérêts pour le préjudice moral subi par sa cliente. Cette dernière a même souffert d’un « épuisement psychologique » qui lui a valu un mois d’ITT à cause du comportement de son mari.
La cour a enfin décidé de condamner le mari à 4 mois de prison avec un sursis probatoire pendant 2 ans. Il devra aussi verser 500 € à la plaignante en guise de dédommagement et ne doit plus entrer en contact avec elle.