Anaïs Belouassa-Cherifi est encore peu connue du grand public, mais à Lyon, cette jeune députée LFI compte bien jouer les premiers rôles aux municipales de 2026 et pourquoi pas diriger la troisième ville de France.
À seulement 30 ans, elle officialisera en septembre prochain sa candidature à la mairie centrale de Lyon, rapportent les médias français ce mercredi 9 juillet.
Anaïs Belouassa-Cherifi, l’insoumise franco-algérienne qui vise Lyon
D’origine algérienne, née à Thionville, Anaïs Belouassa-Cherifi revendique fièrement ses origines, avec une affection particulière pour l’histoire de son grand-père maternel, celui-là même dont elle porte le nom « Cherifi », indique TSA – Algérie.
« Que son nom soit un jour celui d’un représentant de la nation est un juste retour de tous les sacrifices qu’il a pu faire », exprime-t-elle pour ce grand-père analphabète qui a « travaillé dans les mines » à son arrivée en France.
Un héritage qu’elle a su transformer en moteur d’excellence dans le combat politique, car oui, la jeune députée de La France Insoumise est bien armée pour les municipales de mars 2026.
Passée par Sciences Po Lyon et la Sorbonne, militante de terrain, ancienne joueuse de handball et partisane du mouvement « #MeToo », elle a gravi les échelons jusqu’à devenir secrétaire de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
À Lyon, elle compte bien porter une gauche plus offensive. « La France Insoumise a des choses à dire. Sur les questions de logement, de solidarité, d’aide aux plus vulnérables, la gauche doit mieux s’affirmer, surtout dans cette ville de très haute tradition humaniste. Notre travail programmatique a commencé dès le mois de janvier. Nous sommes la force militante la plus active », confie-t-elle dans les colonnes du Monde.
Portée par une parole franche et un profil affirmé, Anaïs Belouassa-Cherifi n’avance pas à l’aveugle. Les sondages lui attribuent entre 10 et 14 % des voix au premier tour, ce qui la place à égalité avec le RN, et derrière le maire actuel Grégory Doucet et Jean-Michel Aulas.