Alors que les flux de voyageurs vers l’Algérie s’intensifient pour l’été 2025, les autorités douanières resserrent l’étau sur le transport de devises à l’entrée et à la sortie du pays.

Entre plafond annuel et obligation de justifier ses euros, les voyageurs doivent retenir ces deux mesures clés, sous peine de lourdes sanctions.

7.500 € par an : le plafond strict à ne pas franchir

Depuis quelque temps, un nouveau système électronique de déclaration des devises a été mis en place aux points d’entrée et de sortie du pays.

@algeriennoo__dz

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À l’aéroport international d’Alger, un responsable des douanes déclare :

« Nous avons commencé à mettre en œuvre le nouveau système d’information qui permet la déclaration électronique des devises et des objets de valeur, que ce soit lors de l’entrée au pays ou de la sortie, via une plateforme électronique ».

Ce nouveau dispositif permet aux voyageurs de déclarer leurs devises à distance ou au bureau de douane à leur arrivée ; l’objectif étant de fluidifier les procédures et reprendre la main sur les flux de devises, mais l’information essentielle est ailleurs : elle concerne le montant maximal à transporter.

Selon ce même responsable, « les voyageurs sont autorisés à transporter un montant maximum de 7.500 € ou l’équivalent par année civile uniquement ».

Le changement est de taille, car désormais, le plafond n’est plus calculé par voyage mais par année. Cela limite considérablement la marge de manœuvre pour les voyageurs fréquents, principalement les membres de la diaspora.

La justification des devises en quittant le pays

Autre règle cruciale à retenir : les voyageurs sont tenus de justifier l’usage de leurs devises importées lorsqu’ils quittent le pays.

D’après Visas & Voyages Algérie, « les sommes non utilisées devront être rapatriées en devises le jour de la sortie du territoire national. La douane peut exiger au départ une preuve des transactions effectuées ».

Attention également à ne pas jouer avec les écarts entre marché noir et cotations officielles : l’euro se vend autour de 260 dinars au Square Port-Saïd, mais il n’est coté qu’à environ 150 dinars dans les banques.

Si cela crée la tentation de contourner les circuits officiels, la réponse des autorités est sans appel : les sommes non déclarées qui dépassent 1.000 € ou l’équivalent dans une monnaie étrangère sont saisies, et les contrevenants encourent des poursuites judiciaires, rapporte la même source.

Selon un arrêté du ministère des Finances signé en août 2024, les voyageurs non-résidents en Algérie doivent présenter un formulaire de déclaration approuvé par une banque ou un bureau de change agréé attestant des opérations de change effectuées durant le séjour.

En d’autres termes : les devises ne peuvent être qu’utilisées dans les circuits officiels, ou rapatriés.

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