Alors que le président français Emmanuel Macron et son gouvernement tentent d’obtenir une grâce présidentielle en faveur de l’écrivain Boualem Sansal, son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau veut reprendre son « rapport de force » avec l’Algérie. Avec l’accord franco-algérien de 1968 en ligne de mire.
Selon Le Figaro de dimanche 6 juillet, la méthode actuelle du président Macron avec l’Algérie ne plaît pas à son ministre de l’Intérieur. Alors que le chef de l’Etat français a instruit son gouvernement de se faire discret sur le dossier algérien, l’entourage de Bruno Retailleau fait savoir que le ministre s’impatiente.
Celui qui se présente comme l’ami de Boualem Sansal fait savoir via son entourage qu’il pourrait bientôt repartir à l’affrontement diplomatique avec Alger même si ses précédentes tentatives n’ont produit aucun résultat. « Il ne va pas se laisser museler pendant des semaines… », assure son entourage au Figaro.
Accord franco-algérien de 1968 : une « coquille vide »
« Depuis le début, nous avons le sentiment que les autorités algériennes cherchent à humilier la France. Puis, il y a des faits graves d’ingérence. Quelle sera la prochaine étape ? Nous devons nous faire respecter », ajoute un proche du ministre français de l’Intérieur.
Que compte-t-il faire ? Selon son entourage, l’accord franco-algérien de 1968 reste le seul levier de pression. « Au bout du bout, c’est le vrai sujet à poser. Cela peut revenir très vite sur la table, car il y a une pression de l’opinion », explique un proche du ministre.
Pourtant la réponse algérienne a déjà été donnée : « C’est un épouvantail », a expliqué, en octobre 2024, le président Tebboune au sujet de l’accord de 1968, qui est devenu une « coquille vide », selon lui.