En France, l’étau se resserre autour sur les immigrés sans-papiers. Il y a encore quelques mois, il était possible de trouver un travail, même sans titre de séjour. Sur les chantiers, dans les restaurants, les hôtels, les salons de coiffure… Les étrangers en situation irrégulière pouvaient travailler. En cas de contrôle, les sanctions étaient presque insignifiantes.
Mais depuis quelques mois, le gouvernement a considérablement durci les mesures pour lutter contre le travail au noir. Embaucher un étranger sans titre de séjour expose l’employeur à de lourdes sanctions, voire à des poursuites judiciaires, avec à la clé de lourdes condamnations.
Il ne passe presque pas une semaine sans que des annonces de fermeture de commerces ou de poursuites contre les entreprises employant des sans-papiers ne soient annoncées dans les médias français.
Fermeture administrative
À Lyon, le journal local Le Progrès a annoncé, jeudi 10 juillet, la fermeture d’une boucherie de la ville. Une décision prise après un contrôle effectué par la police et les services d’hygiène.
Derrière le comptoir de la boucherie, située dans le 3e arrondissement de Lyon, les contrôleurs sont tombés sur un salarié algérien non déclaré et ne disposant pas de titre de séjour ni d’autorisation de travail.
« Le contrôle de son identité a fait apparaître qu’il n’était pas le gérant, mais un employé. Qu’il n’avait, en outre, pas fait l’objet de déclaration préalable à l’embauche auprès de l’Urssaf et de surcroît, ne possédait pas d’autorisation de travail sur le territoire », précise Le Progrès.
La préfecture a décidé de fermer la boucherie pour une période de 30 jours pour « travail illégal », selon la même source.