Élu municipal franco-algérien dans la Loire, Salim Djellab a choisi de défendre la cause sahraouie en France, ce qui lui a attiré les foudres des médias marocains.
Cet élu, via des posts sur les réseaux sociaux, mais aussi via une action concrète sur le terrain, a visiblement fini par susciter l’inquiétude au Maroc, en témoigne son portrait à charge, publié ce 16 août 2025 par Le360, un site proche du Palais royal.
Dans ce long papier, le média marocain a qualifié Salim Djellab « d’élu de second rang » et de « propagandiste du Polisario », traitant son combat tantôt d’obsessionnel, tantôt d’opportuniste.
Salim Djellab, élu franco-algérien en France, dérange les médias marocains
Mais qu’est-ce que les médias marocains reprochent concrètement à cet élu PS ? Il y a le fait de « s’être proclamé soudain porte-étendard du Polisario », à travers les réseaux sociaux, mais aussi via le collectif CASO, (Comité Action Sahara occidental) qu’il a lui-même fondé.
Sur Twitter, l’élu affiche un notable engagement pour la cause sahraouie, donnant la parole à plusieurs militants du Polisario. Via son collectif, l’élu se fait plus chirurgical en attaquant en justice certaines entreprises qui investissent au Sahara occidental alors que le pays est encore sous occupation marocaine.
L’élu PS est alors accusé de « recycler le discours officiel d’Alger » pour attirer des financements et « se fabriquer une stature internationale » qui dépasse son modeste statut de conseiller municipal, « dont les compétences se limitent aux fêtes de quartier ».
Un autre fait qui dérange : celui qui fait que Salim Djellab arbore fièrement ses origines algériennes. Le média marocain va même jusqu’à remettre en doute le récit familial de l’élu PS qui se proclame fils de Moudjahid et de Moudjahida.
Le média marocain pousse le bouchon encore plus loin, en cherchant des éléments de la vie privée de cet élu.