Aïcha Mokdahi est une figure emblématique de l’excellence de la diaspora algérienne à l’étranger, notamment en France.
Grâce à son talent et à sa détermination à exceller dans divers domaines, elle a été honorée par la Légion d’honneur, la plus haute distinction française qui récompense les mérites au service de la nation.
Cette distinction vient célébrer le parcours hors du commun de Aïcha Mokdahi. Le célèbre écrivain algérien Yasmina Khadra a d’ailleurs tenu à lui rendre hommage.
« L’inoxydable » Aïcha Mokdahi à l’honneur en France
La cérémonie de remise de la Légion d’honneur à Aïcha Mokdahi s’est déroulée, ce jeudi 30 janvier 2025, à la mairie d’Alfortville, en présence de Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, et de son grand ami Mohammed Moulessehoul, connu sous son pseudonyme d’écrivain Yasmina Khadra.
Le recteur @ChemsHafiz assistait, ce soir à la mairie d’Alfortville, à la cérémonie de remise de la #Légion d’honneur à Aïcha Mokdahi, membre du jury du #Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris. Une reconnaissance méritée pour une vie dédiée à l’excellence culturelle et… pic.twitter.com/wB7n8F31VK
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) January 30, 2025
Ce dernier va lui rendre hommage à travers une publication sur ses réseaux sociaux, saluant son influence dans le monde professionnel et témoignant de son admiration pour son engagement au sein de la communauté.
« Dans une salle pleine à craquer de la mairie d’Alfortville, a été remise la Légion d’honneur à une femme de chez nous, l’inoxydable Aïcha Mokdahi », exprime Yasmina Khadra sur Facebook.
Aïcha est née en Kabylie, en 1955, dans une famille très modeste. C’est là qu’a commencé son combat qui l’a mené aujourd’hui au sommet.
Portrait d’une pionnière engagée qui voit loin
D’après l’écrivain, cette fille de chahid a eu une enfance marquée par les difficultés, et lorsqu’elle est confiée à son oncle en France, elle fait preuve d’une intelligence remarquable à l’école.
Aïcha excelle rapidement dans toutes les matières et suit des études supérieures brillantes. Après quoi, elle rejoint l’entreprise d’équipements d’optique ophtalmique Essilor, où elle gravit les échelons et devient « directrice de la Supply Chain ».
Après avoir contribué à la mondialisation des logistiques de l’entreprise, elle accède à la présidence de la Fondation Essilor, où elle permet de soigner la vue de millions d’enfants. Cela lui vaudra d’ailleurs un hommage exceptionnel : son nom est désormais attribué au tunnelier du Paris Express Ligne 15.
Aïcha Mokdahi n’est pas seulement brillante, elle est aussi une pionnière : c’est la première femme algérienne et maghrébine à avoir siégé au Conseil d’administration du CAC40.
Son influence ne se limite cependant pas qu’au monde de l’entreprise. Grande passionnée des arts et de la littérature, elle a contribué à la création de l’Orchestre Philharmonique International de Paris et a joué un rôle fondamental dans la promotion du dialogue culturel entre l’Orient et l’Occident.
« Aïcha est fidèle à sa nation »
Membre du jury du Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris où elle œuvre pour la reconnaissance des talents franco-algériens, Aïcha a également été commissaire de la biennale culturelle franco-algérienne à Alfortville, où elle a pu initier des centaines d’élèves à la littérature algérienne.
Sur Facebook, l’écrivain Yasmina Khadra salue son parcours d’exception et sa droiture : « Aïcha a aussi un autre talent, une vertu tellement rare de nos jours : la fidélité. Aïcha est fidèle à sa nation, fidèle à sa famille, fidèle à ses collègues et à ses camarades ».
Il rappelle également qu’elle est à la tête du réseau ATLAS (Algerian Talents Leaders Association), qui réunit les talents algériens à travers le monde et continue d’orienter et de conseiller de nombreux étudiants.
Femme de talent et de conviction, Aïcha Mokdahi est l’exemple de la réussite, une source d’inspiration pour les générations futures. Son dévouement inébranlable à l’excellence la décore aujourd’hui de la Légion d’honneur.