En France, la situation de la communauté musulmane reste difficile, dans un contexte marqué par une hausse de l’islamophobie et un contrôle sévère de l’État sur les lieux de culte.
Deux informations, publiées ce lundi 6 octobre, par des médias français, illustrent cette situation préoccupante et inédite en Europe.
À Uzès, dans le Sud de la France, la mosquée locale a été victime d’un incendie « volontaire », rapporte la radio publique ICI Gard Lozère. L’incendie s’est produit dans la nuit du 3 au 4 octobre vers 2 h 30.
« Des gestes obscènes »
Un membre de l’association culturelle musulmane d’Uzès a décrit au média français les images de vidéo surveillance. « On y voit un homme encagoulé faire le tour de la mosquée, puis prendre les escaliers et grimper au premier étage avec deux bouteilles dans les mains. Là, il pousse une fenêtre entrouverte, allume un papier et le jette dans la cuisine ».
Avant de mettre le feu au lieu de culte, l’individu a effectué des « gestes obscènes » devant les caméras. « II savait où elles se trouvaient. Il a également fait des signes de croix », affirme-t-il.
L’association culturelle musulmane d’Uzès, qui dénonce cet acte « volontaire », dit ne pas comprendre. « Nous ne sommes en conflit avec personne » conclut-elle. Une enquête est ouverte, selon la même source.
Marseille : fermeture de la mosquée des Bleuets
Non loin d’Uzès, à Marseille, les fidèles de la mosquée des Bleuets ont appris ce lundi la fermeture de leur lieu de culte sur décision du préfet. L’association qui gère la mosquée a décidé de contester la décision en justice, rapporte la radio France Info.
Fin septembre, le préfet de Marseille avait justifié cette décision par le fait que l’imam qui y officie « reste ancré dans des théories radicales ». L’imam de la mosquée a été condamné à six mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Mais les fidèles ne comprennent pas pourquoi leur mosquée doit être fermée à cause de la condamnation de l’imam.
