Ayant réservé un vol à destination d’Alger, des voyageurs au départ de Paris ont vécu une nuit chaotique, empreinte de désorganisation et d’incertitude.
Les retards et les annulations sont monnaie courante dans le secteur de l’aérien. Cela dit, les compagnies aériennes sont tenues de faire face aux imprévus et de bien prendre en charge les passagers impactés.
Deux vols annulés en une journée
Alors qu’ils attendaient leur avion vers Alger à l’aéroport de Paris Orly, prévu initialement pour le 13 juillet à 15h, les passagers de la compagnie ASL Airlines ont été informés que leur vol a été finalement annulé et qu’il leur fallait se déplacer jusqu’à l’aéroport de Paris Charles De Gaulle, situé de l’autre côté de Paris, pour prendre le vol de remplacement, prévu quant à lui à 23h45.
« J’ai été choquée par le manque de considération dont étaient victimes sa mère et sa sœur, qui font partie des passagers impacté par ce changement de programme chez ASL Airlines », témoigne une Algérienne de France qui a joint notre rédaction.
Elle dévoile qu’une navette a été affrétée par ASL Airlines pour transporter les passagers vers l’aéroport de Roissy CDG. Hélas, en arrivant, et après avoir enregistré leurs bagages, on les informe que leur nouveau vol aura lui aussi du retard et qu’il aura finalement lieu à minuit, puis à 1h du matin, avant de leur dire qu’il a été carrément annulé.
Sur le site spécialisé Flight Radar, on constate que le vol ASL Airlines Orly-Alger numéroté 50171, prévu à 15h le 13 juillet, n’a pas eu lieu. Idem pour le vol Paris CDG-Alger prévu pour le même jour à 23h10 et numéroté 50683. Une
ASL Airlines : des voyageurs épuisés et une communication « de la dernière minute »
Contactée par notre rédaction, une passagère du vol annulé dévoile que les voyageurs ont eu droit à des sandwichs et à des boissons après l’enregistrement à Paris CDG, mais que les agents ADP leur ont demandé de jeter leurs boissons lors du contrôle des bagages car ils n’avaient pas droit aux liquides.
Après ce repas de fortune, les voyageurs ont été abandonnés à leur sort. « On n’a rien eu à manger depuis hier 20h », témoigne la voyageuse qui assure que même pour distribuer un peu d’eau à 1 h du matin, la compagnie a attendu les « demandes de gens indignés ».
A l’aéroport, l’ambiance est lourde. « Tout le monde est fatigué et excédé, les enfants hurlaient et certains dormaient à même le sol », témoigne la voyageuse.
Question communication, la voyageuse indique que « les agents d’ASL n’en savent pas plus que nous et qu’ils livrent des informations à la dernière minute ».
La compagnie aérienne a finalement décidé (à 4h du matin) de caser les voyageurs dans un hôtel, avec la promesse de les mettre dans un avion vers Alger le lendemain, à midi.
Un troisième vol retardé
Ce lundi, les voyageurs « ont dû revenir à l’aéroport par leurs propres moyens », alors que l’hôtel était assez loin de l’aérogare. La voyageuse nous partage un ticket de navette : 24 € déboursés.
Le pire c’est que passé les contrôles, les voyageurs ont de nouveau fait face à une mauvaise nouvelle : le vol prévu à midi a été retardé pour 14h. « On attend toujours… encore une fois, c’est inadmissible », dénonce la voyageuse.
Même si leur vol décolle comme prévu à 14 h, les voyageurs auraient ainsi attendu plus de 24 heures à Paris Orly et Paris CDG. « Nous étions à l’aéroport d’Orly hier à 11 h », témoigne la voyageuse qui croise actuellement les doigts à l’aéroport de Paris CDG.
