Les Algériens établis à l’étranger, notamment en France, restent souvent attachés à leur pays d’origine. Cet attachement se traduit principalement dans les fonds en devises qu’ils envoient à leurs proches, mais aussi par les investissements qu’ils réalisent en Algérie.
Dans une question adressée, début février dernier au ministère des Finances, le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, a demandé si c’était possible pour les Algériens de l’étranger « d’ouvrir des comptes bancaires dans des établissements bancaires algériens à distance, en utilisant exclusivement les moyens numériques ».
Dans sa réponse, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a expliqué que cette procédure n’est pas encore faisable, mais que des efforts se font dans ce sens.
Le ministre a dévoilé qu’une convention, récemment conclue entre l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) et l’Autorité gouvernementale de certification électronique, va permettre prochainement « l’ouverture de comptes bancaires à distance dans les établissements bancaires algériens grâce à l’activation de la signature électronique ».
Algériens de l’étranger : les banques algériennes proposent plusieurs facilitations
Le parlementaire s’est également interrogé sur la mise à disposition des Algériens de l’étranger des services bancaires simplifiés au niveau des banques algériennes.
À ce sujet, le ministre a assuré dans sa réponse que les banques algériennes « s’efforcent de faciliter les procédures d’ouverture de tous types de comptes bancaires », permettant aux Algériens de l’étranger, d’effectuer « toutes les opérations bancaires nécessaires ».
Ces opérations permettent principalement, selon la lettre du ministre des Finances, d’ouvrir des comptes courants, épargne ou placement, transférer des fonds de l’étranger vers leurs comptes en Algérie, transférer les pensions de retraite via les banques et transférer des cotisations vers la Caisse de Sécurité sociale afin de bénéficier de la retraite.
Ces facilitations permettent aussi aux Algériens de l’étranger d’accéder aux « différentes formes de financement bancaire, qu’il soit classique ou islamique, notamment en matière de crédit immobilier » et de payer les mensualités des prêts contractés via les transferts bancaires, lit-on sur la lettre du ministre.