Impliqués dans une affaire de falsification de documents d’identité en France, deux ressortissants algériens ont été traduits devant la justice. Il s’agit d’une affaire de falsification de documents en provenance de la Turquie, via DHL.
L’un de ces accusés, Bachir, a reconnu avoir commandé une fausse carte d’identité via internet. Mais le colis a été livré à l’adresse d’un autre ressortissant algérien, Naceur. Et les deux ont comparu devant le juge ce mercredi 27 novembre.
Une affaire de « transmissions de faux documents depuis la Turquie via DHL »
Lors de l’audience, Naceur a affirmé que son compatriote lui a dit qu’il allait « recevoir des papiers du bled », rapporte le quotidien français, La Dépêche. Il lui a donc fourni son adresse pour la réception du colis.
Il a expliqué à la juge qu’il n’était pas au courant que Bachir s’était fait envoyer à son domicile une fausse carte d’identité italienne. Mais il s’est avéré que le document d’identité en question était un faux, en provenance de la Turquie.
De son côté, Bachir a reconnu avoir commandé par internet une fausse carte d’identité et un permis de conduire italien pour lui-même. À une question de la présidente du tribunal, il répond qu’il ne se rappelle pas du montant payé pour avoir ces documents falsifiés.
Il nie également avoir utilisé ces faux documents pour travailler ou trouver un logement, soulignant qu’il a préféré utiliser le récépissé de sa demande de carte de séjour à cet effet.
S’exprimant à propos de cette affaire, la juge explique qu’il s’agissait d’une opération de « transmissions de faux documents depuis la Turquie via DHL ».
Le tribunal rend son verdict dans l’affaire de ces deux ressortissants algériens
Tout en plaidant la relaxe pour son client concernant l’accusation de falsification de documents, l’avocat de Naceur explique qu’aucun élément du dossier ne prouve que son client savait que les documents réceptionnés chez lui étaient des faux.
De son côté, l’avocat de Bachir indique qu’en raison des difficultés que son client a rencontrées pour l’obtention de sa carte de séjour, il « s’est laissé embarquer » dans cette affaire de falsification pour se « procurer un permis et une carte d’identité italienne ».
À l’issue de l’audience, Naceur a écopé d’une amende 900 € pour l’aide au séjour irrégulier. Bachir a été, quant à lui, condamné à six mois avec sursis et 1 000 € d’amende pour la fourniture de faux documents.
Les deux ressortissants algériens ont été toutefois relaxés pour les autres accusations, dont la falsification de documents d’identité.