Chaque année, de nombreux médecins algériens choisissent de s’installer en France et de faire carrière.

Cependant, ils se retrouvent souvent confinés dans le statut de Praticien à diplôme hors Union européenne en France (PADHUE) qui les maintient dans une précarité administrative et salariale.

La seule solution pour ces praticiens pour s’affranchir de cette condition de médecins de seconde zone est de passer les épreuves de vérification des connaissances (EVC). Ce concours est toutefois connu pour être difficile à réussir, s’accordent à dire la majorité des Padhue.

France : les padhue algériens vivent la galère en France

Certains padhue, dont beaucoup d’Algériens, accomplissent pourtant des tâches très importantes au sein des établissements hospitaliers en France. Ils font des gardes, et assurent même des formations pour les jeunes internes. Leur réputation est également bonne.

Après des années d’études et d’expérience, certains d’entre eux ne  gagnent que 1.400 € par mois. En plus des salaires bas, certains sont même confrontés à des difficultés pour renouveler leurs titres de séjour, voire à des Obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Ces Padhue éprouvent une très grande difficulté à réussir les épreuves de vérification des connaissances (EVC) à cause notamment de la surcharge de travail qui ne leur laisse pas le temps de se préparer.

EVC : le ministère français de la Santé compte simplifier la procédure

Il y a cependant une nette amélioration dans les résultats de l’année 2024, a fait savoir le ministère français de la Santé qui indique que sur les 4.000 postes ouverts, 3.800 médecins étrangers ayant passé les épreuves de vérification des connaissances (EVC) ont été admis, ce qui constitue une hausse de 50 % par rapport à l’année 2023.

Pour rappel, le président français, Emmanuel Macron, avait déclaré en janvier dernier que ces « médecins étrangers tiennent parfois à bout de bras nos services de soins ». Le chef de l’État est allé jusqu’à promettre d’assouplir les épreuves de vérification des connaissances (EVC).

C’est ce qu’a confirmé en ce début février le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, qui a souligné dans un communiqué le besoin de « simplifier la procédure en place dans la perspective des épreuves de 2025 ».

Cette simplification des épreuves de vérification des connaissances vise, selon le même communiqué « à tenir compte de l’engagement des praticiens diplômés hors Union européenne (PADHUE) dans les établissements français », rapporte Le Parisien ce 6 février 2025.

« Une voie interne simplifiée » pour les padhue en exercice

Le ministre explique qu’il compte faire évoluer les épreuves de vérification des connaissances de manière à « permettre d’amplifier le nombre de praticiens » dans les hôpitaux français , indique la même source.

Plus concrètement, le communiqué du ministère de la Santé explique qu’il compte mener « rapidement » des concertations avec les acteurs du secteur dans le but de « réformer le concours des EVC pour les épreuves 2025 ».

Le ministère va notamment créer « une voie interne simplifiée pour les candidats exerçant déjà dans un établissement de santé en France », tout en  « s’assurant de l’affectation de l’ensemble de ces professionnels » à travers le territoire français. « Des travaux sont en cours avec les agences régionales de santé ARS » , indique le communiqué.

Pour les lauréats qui exercent déjà en France, cette réforme vise à veiller à « les maintenir sur leurs postes », lit-on sur le communiqué du ministère de la Santé.

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