La situation du groupe scolaire musulman Al-Kindi, situé à Décines en banlieue lyonnaise (France), continue de mobiliser. Ce mardi, c’est le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, qui est monté au créneau. 

Il a lancé un appel à Emmanuel Macron en vue de réexaminer la situation du lycée musulam tout en dénonçant « une profonde injustice ». 

La préfecture du Rhône a décidé de résilier les contrats d’association qui lient le groupe scolaire musulman Al-Kindi, à l’État pour « manquements pédagogiques et administratifs » et « atteintes aux valeurs de la République ».

Suite à quoi, l’établissement a perdu ses subventions, estimées à 1,5 million d’euros dont il bénéficiait de la part de l’État français.

Une décision « perçue comme une profonde injustice »

« Monsieur le Président, vous êtes le recours ultime lorsque le droit est bafoué et lorsqu’une partie des citoyens de ce pays est injustement maltraitée », écrit Kamel Kabtane dans une lettre ouverte adressée au président français et publiée le 20 janvier. 

Le recteur de la Grande Mosquée de Lyon affirme dans la lettre que l’établissement Al-Kindi est « un modèle d’excellence » avec « un enseignement de qualité et une pédagogie rigoureuse ». 

Commentant la décision de la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, Kabtane assure qu’elle « est perçue comme une profonde injustice, et elle suscite un émoi grandissant au sein de la communauté ». 

Le recteur la Grande Mosquée de Lyon demande, donc, dans sa lettre de « réexaminer cette situation ». Il souhaite un « geste fort pour réaffirmer les principes d’équité et de justice qui doivent prévaloir dans notre pays ». 

Une collecte de fonds pour compenser la perte des subventions

En attendant une éventuelle solution, l’établissement scolaire Al Kindi a décidé de compenser la perte de ses subventions en lançant le 12 janvier dernier une collecte de fonds. Cette dernière a permis de réunir à ce jour quelque 174 000 euros.

L’établissement, ouvert en 2007, assure la scolarisation de pas moins de 620 élèves du CP à la terminale. En perdant les subventions de l’État français, le lycée risque la fermeture. Ses avocats entendent saisir la justice et dénoncent en parallèle une « décision politique ».

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