Les agents des douanes algériennes ont procédé à la saisie d’une importante somme d’argent en euros non déclarée à l’aéroport d’Annaba.
Le passager s’apprête à s’envoler vers Istanbul en Turquie qui est devenue la principale destination des devises en provenance du marché noir algérien.
La direction générale des Douanes algériennes ce lundi 2 juin que l’opération s’est déroulée lors d’un contrôle de routine sur un vol à destination de la Turquie. Le voyageur a tenté de quitter le territoire national en possession de 28.000 euros sans l’avoir déclaré auprès des douanes, comme l’exige la réglementation en vigueur.
Ce montant représente près de 4 fois celui autorisé par la législation algérienne, avec présentation d’un justificatif bancaire. Sans ce document, cette somme représente 28 fois celle admise.
De concert avec les agents de la police aux frontières, les éléments des douanes ont pu déjouer cette tentative de transfert illicite de devises.
« Cette opération témoigne de la vigilance des douanes algériennes dans sa lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment en matière de législation et de la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger », précise la même source.
Plusieurs sommes en euros saisies dans les aéroports algériens
Depuis le début de l’année 2025, les Douanes algériennes ont intensifié leurs opérations de contrôle dans les aéroports du pays, entraînant la saisie de sommes importantes en devises non déclarées.
Dimanche, les Douanes ont annoncé la saisie de 92.000 euros qu’un voyageur tentait de sortir illégalement du territoire national à partir de l’aéroport de Sétif.
Le 19 mai, la PAF de l’aéroport international d’Alger, le plus grand d’Algérie, a indiqué avoir découvert la somme de 182.500 euros dissimulée dans des boîtes de dattes dans les bagages de deux passagers en partance vers Istanbul.
Fin janvier, une somme de 56.400 € a été découverte dans les bagages d’un passager qui s’apprêtait à prendre l’avion de l’aéroport d’Oran vers Istanbul en Turquie, qui est devenue la plaque tournante du trafic de devises en provenance d’Algérie.
En Turquie, les cours des devises sont plus élevés et le blanchiment des sommes transférées via le marché noir est plus facile.
Pour déjouer la vigilance des agents de la PAF et des Douanes chargés des contrôles à l’aéroport de la deuxième ville du pays, ce passager a caché ces euros dans une boite de shampoing.
Les Algériens résidents ont le droit d’exporter 1.000 euros sans la déclarer aux Douanes. Au-delà de ce montant, ils doivent faire la déclaration et présenter un justificatif bancaire. En novembre dernier, la Banque d’Algérie a plafonné à 7.500 euros par année civile, la somme que les Algériens résidents peuvent sortir avec eux.