Après l’énorme succès qu’elle a eu en 2024, le feuilleton de la pâte à tartiner El Mordjene continue en France, même après l’interdiction de son importation par les autorités françaises.

Durant l’été 2024, le pot El Mordjene se vendait comme des petits pains, à Barbès, à Marseille et dans d’autres régions de France. La marque, dont le succès a vite dépassé les cercles de la diaspora, est vite partie à la conquête des grandes surfaces, concurrençant avec une facilité déconcertante des marques déjà établies comme la célèbre Nutella.

El Mordjene : une success story qui se termine mal en France

Mais, début septembre 2024, les autorités françaises annoncent que la pâte à tartiner algérienne ne peut se vendre en France car l’Algérie ne figure pas dans la liste des pays autorisés à exporter vers l’Union européenne des marchandises contenant des produits laitiers destinés à la consommation humaine. 

Malgré cette interdiction, des pots de cette pâte à tartiner algérienne entraient dans les valises des voyageurs en provenance d’Algérie. Mais comme cela n’était pas assez pour satisfaire la demande, des produits contrefaits ont peu à peu vu le jour.

Au début, certains ont tenté de faire des packagings qui ressemblaient à ceux d’El Mordjene, avec un nom de produit qui s’y rapprochait également. Mais cette fois, en plus de la marque, c’est carrément le nom de la société algérienne à l’origine du produit qui usurpé, en l’occurrence SARL CEBON.

El Mordjene : les faussaires vont trop loin

L’entreprise algérienne dévoile en effet, dans un communiqué publié ce dimanche 12 octobre, qu’elle a reçu de « nombreux messages concernant une pâte à tartiner commercialisée sous le nom « Cebon Crema Bueno », utilisant un nom et un logo similaires à ceux de notre société ».

En réalité, « Cebon Crema Bueno » va plus loin que l’usurpation du logo de la marque algérienne. Cette pâte à tartiner vendue en supermarché, notamment chez Carrefour », est produite par une société dénommée « Cebon France ». Ce qui ne laisse aucun doute sur ses intentions : tromper les consommateurs.

L’entreprise algérienne assure que ces produits « ne proviennent en aucun cas » de ses usines qui sont « basés en Algérie ». Elle souligne d’ailleurs qu’elle « ne dispose d’aucune filiale, représentation, ni partenariat à l’étranger ».

« Notre société ne permet pas l’utilisation de son nom, de sa marque ou de son identité visuelle pour des produits qui ne sont ni fabriqués ni distribués par ses soins », assure la compagnie qui « réaffirme son engagement à défendre et à protéger l’authenticité, l’intégrité et la qualité de ses produits ».

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