Star mondiale à la réputation solidement établie, DJ Snake ne se prend pas la tête lorsqu’il foule le sol algérien. Lorsque, sous d’autres latitudes, il faut jouer des coudes, des relations et d’un carnet d’adresses fourni pour l’approcher, à Alger, Dj Snake est accessible au premier venu qui le sollicite pour un selfie. En voyage en Algérie depuis quelques jours, le célèbre compositeur et producteur s’est offert une balade en plein cœur d’Alger lundi en début de soirée au grand bonheur des passants, surpris pour la plupart de la rencontre de la star franco-algérienne.
Mais surtout de sa modestie et de sa disponibilité. Même flanqué de ses « anges gardiens » qui le suivent au pas, DJ Snake, reconnaissable à ses célèbres lunettes noires qui ne le quittent jamais, s’arrêtait volontiers pour ceux qui le sollicitent pour une photo ou pour échanger quelques mots avec lui. « Et dire qu’il compte des millions de fans à travers le monde », s’enthousiasme une jeune fille aux anges et qui visiblement ne s’attendait guère à tomber nez-à-nez avec la star d’origine algérienne.
Avec une rare modestie, DJ Snake dont l’attachement au pays de sa mère semble profond, répondait à toutes les sollicitations même si par endroits, en raison de la nuit tombante, il passait presque incognito.
Attachement pour l’Algérie
Quelques jours plus tôt, il avait déjà créé la surprise, au grand bonheur de nombreux citoyens, en s’improvisant vendeur d’oranges dans un marché populaire d’Alger. Une attitude qui avait séduit et qui a fait le tour de la toile.
Cet amour que lui vouent les Algériens, qui, il y a encore à peine quelques années, ne le connaissaient pas, remonte probablement au jour où il a sorti des oubliettes, à travers une chanson, le label « Disco Maghreb », maison d’édition, située à Oran et qui avait lancé les grandes figures du Raï, comme Khaled, Mami ou encore Zehouania.
Pour les besoins du clip, Dj Snake a choisi le quartier populaire et mythique de Bab El Oued, à Alger, pour montrer quelques facettes des traditions du pays. Un clip qui fait un tabac et connaît un succès phénoménal quelques jours seulement après sa sortie, comme en témoignent les millions de visionnages enregistrés sur Youtube.
Savant mélange d’images de modernité et de tradition, le clip se voulait comme une valorisation du patrimoine du pays. De quoi ravir les Algériens fiers qu’un des leurs, de surcroît mondialement connu, restitue une image positive de leur pays, loin des clichés.
Depuis, non seulement la maison d’édition à Oran est devenue iconique et lieu de pèlerinage de nombreuses personnalités et d’inconnus mais la réputation de l’artiste s’est vue renforcée dans le pays de sa mère. Est-ce cet attachement, dont il a sans doute pris la mesure, qui a conduit la star à revenir régulièrement en Algérie ? Un pays auquel il ne dissimule pas son amour, comme en attestent ses virées dans les quartiers populaires et les photos qu’il publie sur ses comptes sur les réseaux sociaux.