En France, c’est devenu une habitude : à chaque débat sur l’immigration, l’Algérie s’invite malgré elle. Et les médias de droite et d’extrême-droite rivalisent d’idées nauséabondes pour s’attaquer aux Algériens de France.

Cette fois, c’est une annonce de la Commission européenne sur le programme d’échanges universitaires Erasmus qui donne l’occasion au journal Le Figaro de s’attaquer aux étudiants algériens.

« Auberge algérienne »

L’Union européenne (UE) a annoncé, jeudi 16 octobre, son souhait d’intégrer les étudiants des pays voisins du sud partenaire de l’Europe dans son programme d’échange Erasmus.

L’Algérie fait en effet partie des partenaires méditerranéens de l’Union européenne, aux côtés de plusieurs pays: l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Syrie et la Tunisie. 

Si l’idée de l’UE est mise en œuvre, elle profiterait à tous ces pays. Mais Le Figaro a choisi de s’attaquer spécifiquement et exclusivement aux étudiants algériens, accusant l’Union européenne de vouloir leur ouvrir « une nouvelle route à sens unique pour l’immigration ».

Le prétexte de l’immigration

Sur un ton moqueur, le journal français parle d’« Auberge algérienne », en référence à « L’Auberge » espagnole, un film à succès sorti en 2002 dont le sujet était justement le programme Erasmus.

Le réalisateur Cédric Klapisch « pourrait même imaginer un scénario où l’Algérie démontrerait tout son sens de l’hospitalité en retenant sur son sol ses étudiants européens », écrit le journal français.

« En France, l’immigration étudiante est déjà, depuis 2022, le principal motif d’octroi des premiers titres de séjour. Huit ans après leur arrivée pour motif étudiant, 61 % des Algériens ont gardé un titre de séjour en France, dont les deux tiers pour motif familial », souligne Le Figaro comme pour justifier sa nouvelle sortie haineuse contre l’Algérie et les Algériens de France.

Classé dans:

Immigration,