Karim A. est un père de famille de quatre enfants d’origine algérienne. Marié depuis 20 ans, il était présenté comme bienveillant et sans histoire jusqu’au 19 novembre 2024, où il a été interpellé pour violences intrafamiliales, rapporte Nice Matin ce dimanche 12 janvier.

Âgé de 49 ans, cet Algérien de France est accusé par le tribunal de Grasse de multiples violences envers son épouse.

Après avoir subi son tempérament agressif pendant plusieurs années, celle-ci a enfin trouvé le courage de dénoncer ses souffrances.

Un foyer dans lequel règnent agressivité et souffrance

Unis par les liens du mariage depuis vingt longues années, Karim et sa femme ont vu leur relation se dégrader au fil du temps. Des tensions pour des « motifs futiles » ont commencé à s’installer et à perturber leur foyer, leurs enfants étant témoins.

La maman des quatre enfants s’est alors retrouvée victime de violences physiques et psychologiques, auxquelles elle n’est pas parvenue à mettre fin, jusqu’en novembre 2024.

« Son corps a dit stop ! », a expliqué la partie civile lors du procès, décrivant de graves conséquences des violences subies : chute de cheveux, perte de poids, etc.

De graves troubles psychologiques

Au tribunal, dans le box des prévenus, Karim se fait passer pour la véritable victime de ce drame : « Je subis l’état dépressif de ma femme. Elle est en burn out et ne veut pas se soigner. Elle est prise par un démon ! », a-t-il prétendu.

D’après lui, la situation est tellement grave que, pour la résoudre, il a dû se tourner vers un exorciste qu’il a contacté via les réseaux sociaux.

Ce dernier lui a recommandé de ligoter son épouse sur une chaise et de lui faire boire de l’eau en continu, tout en maintenant sa tête basculée à l’arrière.

La femme a fini par craquer et dénoncer son mari. Selon le rapport psychologique fait par un professionnel, l’époux souffre « d’un délire paranoïaque, d’idées délirantes et d’une altération du discernement », relaye la même source.

Pour la procureure, il n’y a aucun doute, ces violences intrafamiliales, qui ont eu lieu en présence des enfants, ont duré bien trop longtemps et ont « entraîné trois jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail) psychologique ».

Maître Roxana Ghenea, l’avocate du père de famille, regrette l’image de bourreau donnée à « cet homme travailleur », qui doit cependant traiter ses troubles psychologiques.

Karim A. est condamné à 8 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Il lui est interdit d’entrer en contact avec sa femme et a pour obligation de suivre un traitement médical.

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