Les passagers d’un vol Air Algérie au départ de Paris vers Alger, effectué ce vendredi 22 novembre, ont vécu un départ mouvementé. Une succession d’imprévus a envenimé la situation à bord de l’avion, suscitant le chaos et un retard de plus d’une heure et demie.
Une passagère à bord de ce vol, connue sur les réseaux sociaux comme créatrice de contenu de voyages et sur l’immigration, a partagé son témoignage sur cette mésaventure.
L’embarquement dans l’avion d’Air Algérie n’a pas connu de retard. Une fois tous les passagers embarqués, des agents de la police française ont escorté une voyageuse en vue de l’expulser vers son pays d’origine. « Ce n’était pas une Algérienne, mais une jeune fille originaire du Kenya », a expliqué la passagère, témoin de la scène.
Chaos dans un avion Air Algérie à Paris, une passagère raconte ce qui s’est passé
S’opposant à son expulsion, cette passagère kényane criait à vive voix lors de son embarquement dans l’avion d’Air Algérie. Après l’embarquement, « le vol n’a pas décollé à l’heure prévue et a commencé à faire du retard », a encore expliqué l’influenceuse.
Les passagers à bord ont commencé à s’agiter et à se plaindre du retard, estimant que cela était dû à l’embarquement de la personne qui devait être expulsée vers son pays. Mais en réalité, l’équipage attendait simplement l’arrivée de l’appareil de dégivrage pour enlever le givre sur les ailes de l’avion d’Air Algérie.
Face au retard qui s’éternise, « plus d’une heure et demie », certains passagers commençaient à crier leur colère envers l’équipage d’Air Algérie. « C’est un manque de respect envers les Algériens, car si c’était un vol Air France, ils n’auraient jamais accepté d’embarquer une personne expulsée », aurait lâché une passagère.
En réalité, le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) dispose que toutes les compagnies aériennes sont obligées d’accepter des expulsions sur leurs vols, sous peine d’une amende maximale de 30.000 euros, si elles refusent.
« L’équipage d’Air Algérie a fait preuve d’un professionnalisme exceptionnel »
Mais certains passagers de ce vol Air Algérie, ignorant cette règle, imputent ce retard à cette opération d’expulsion et dénoncent le fait qu’elle soit effectuée sur leur vol. « Le comportement de ces passagers a été catastrophique », déplore la passagère, auteure du témoignage. Certains d’entre eux ont menacé de quitter l’avion.
Pis encore, « certains passagers ont même traité l’équipage de tous les noms, les accusant de menteurs, après qu’ils aient déclaré la véritable raison du retard ». Mais selon elle, les hôtesses et les stewards d’Air Algérie ont fait preuve d’un professionnalisme exceptionnel et ont parfaitement maîtrisé la situation.
« Malgré les insultes et les cris de ces passagers, les membres de l’équipage gardaient leur sang-froid et répondaient calmement et avec le sourire », ajoute la passagère. Elle a vigoureusement dénoncé, au passage, les comportements déplacés de certains passagers algériens sur les avions d’Air Algérie.
Au final et après plus d’une heure et demie de chaos dans la cabine, la machine de dégivrage était effectivement arrivée. Pour étayer ses propos, la passagère ayant livré son témoignage a filmé l’opération de dégivrage des ailes de l’appareil d’Air Algérie.
Une fois l’opération achevée, l’avion a décollé en toute sécurité. La passagère qui faisait l’objet d’une expulsion vers son pays, « après avoir perdu tout espoir d’échapper à son triste sort, est restée calme tout au long du vol », a affirmé la voyageuse algérienne.
