Considérée comme une véritable porte d’entrée vers l’Europe par de nombreux Algériens candidats à l’émigration, l’Espagne opère une véritable révolution en ce qui concerne sa politique migratoire.

A contre-courant de la majorité des pays de l’espace Schengen qui durcissent leurs conditions de séjour, l’Espagne s’apprête à régulariser 900.000 sans-papiers d’ici l’horizon 2027. Cependant, le pays a aussi fermé quelques vannes.

Espagne : fin des visas dorés

Il s’agit notamment de la décision consistant à mettre fin aux visas dorés, qui permettaient à des investisseurs non-européens d’accéder à un séjour régulier en Espagne en investissant dans le pays. Pour décrocher ce Golden Visa, beaucoup ont investi dans l’immobilier.

Parmi ces investisseurs, on trouve de nombreux Algériens qui achètent des biens notamment dans la région d’Alicante. Ces derniers ont pu acquérir au fil des années des propriétés immobilières en Espagne, et donc profiter du programme espagnol des visas dorés.

Cependant, l’Espagne a annoncé, ce 3 janvier, la suspension des visas dorés, estimant que ce programme augmente les prix des logements en Espagne et encourage la spéculation. 

Espagne : nouvelle taxe pour les acheteurs de biens immobiliers

Faisant suite à cette décision d’en finir avec les visas dorés, l’Espagne vient d’annoncer aussi un projet de loi consistant à introduire une taxe de 100 % sur tout achat d’immobilier sur le sol espagnol qui sera fait par des ressortissants non-européen, rapportent des médias locaux cette semaine.

Les acheteurs non-européens d’un bien immobilier en Espagne devront ainsi payer, au total, le double de la valeur du bien lui-même. Une démarche qui vise à lutter contre la flambée des cours de l’immobilier dans le pays.

Cette nouvelle taxe décidée par les autorités espagnoles, confirmée par le chef du gouvernement de gauche, Pedro Sánchez, vise notamment à répondre à la problématique du logement dans le pays. 

Le responsable a indiqué que son gouvernement ne veut pas « d’une société divisée en deux classes, les riches propriétaires terriens et les pauvres locataires ».

« La charge fiscale qu’ils (les ressortissants non-européens) devront payer en cas d’achat sera augmentée jusqu’à 100 % de la valeur du bien, à l’instar de pays comme le Danemark et le Canada », avait indiqué le chef du gouvernement espagnol.

Achat immobilier en Espagne : la priorité sera désormais donnée aux résidents

Sánchez a dévoilé que les ressortissants non-européens ont acheté, rien que pendant l’année 2023, un total de 27 000 propriétés immobilières en Espagne, et ce, pour en tirer profit, ce qui fait flamber  le prix de l’immobilier dans le pays, selon le responsable.

Le chef du gouvernement espagnol indique qu’une telle démarche est ne peut plus être envisageable, assurant que désormais, la priorité aux logements sera offerte pour les résidents sur le sol espagnol, indique la même source.

Ceci dit, Sánchez n’a pas donné plus de détails sur le fonctionnement de cette nouvelle taxe qui vise à limiter le nombre de bien immobilier acquis par des ressortissants de pays tiers. Selon le responsable espagnol, cette nouvelle démarche fiscale est encore en cours d’étude.

Classé dans:

Divers, slider,