Dans leur grande majorité, les Algériens souhaitant s’établir en Europe, choisissent la France. Il y a cependant certains qui optent pour d’autres pays de l’Union européenne.
L’Allemagne figure ainsi parmi les meilleures alternatives à la France, d’autant plus que cette dernière ne cesse de durcir sa politique migratoire ces dernières années.
Malgré l’obstacle de la langue, de nombreux Algériens sont attirés par les opportunités de travail en Allemagne et les avantages qu’offre un séjour régulier dans le pays.
Ceci dit, les choses ne se passent pas toujours bien pour tous les Algériens qui tentent de s’installer en Allemagne. Si le pays délivre des titres de séjour pour certains d’entre eux, d’autres se retrouvent expulsés.
En effet, l’Allemagne a expulsé, de janvier à septembre 2024, pas moins de 14.718 étrangers. Ceci dit, certains expulsés, et parmi eux des Algériens, s’y accrochent et reviennent au pays après leur expulsion.
Plus de 260 Algériens expulsés sont revenus en Allemagne en 2024
C’est ce que dévoile le journal allemand Die Welt, qui a publié les dernières données du Registre central des ressortissants étrangers. Les chiffres montrent que 4.614 demandeurs d’asile expulsés sont revenus en Allemagne entre le premier janvier et le 30 septembre 2024, parmi eux, 266 Algériens.
Les Algériens occupent la sixième place parmi les nationalités des demandeurs d’asile qui sont revenus en Allemagne cette année, bravant ainsi la décision de leur expulsion et celle portant sur l’interdiction de leur retour dans le pays. Ils sont devancés par les Afghans (443), les Moldaves (431), les Syriens (385), les Serbes (304) et les Macédoniens (277).
Selon Rainer Wendt, le président du syndicat de la police allemande, ces migrants « ont commis un crime en revenant dans le pays et auraient donc dû être emprisonnés ». Le responsable appelle ainsi à revoir le délai de réadmission des migrants expulsés d’Allemagne, et la porter de 5 ans à 10 ans.
En plus de trouver des difficultés à expulser des migrants n’ayant pas le droit de rester dans le pays, l’Allemagne peine également à renforcer les contrôles à ses frontières. Cette situation a suscité un mécontentement envers le gouvernement de gauche, à qui l’on reproche son incapacité à en finir avec l’immigration illégale.
Lors des dernières élections régionales, les électeurs ont d’ailleurs voté pour le parti anti-immigration Alternative für Deutschland (AfD). La lutte contre l’immigration illégale est, par ailleurs, le cheval de bataille de l’alliance de centre-droit CDU/CSU, qui est en tête de liste d’après les sondages, et ce, à l’approche des élections législatives anticipées.