Un pays européen, membre de l’espace Schengen, envisage d’apporter des modifications à ses réglementations concernant les étrangers détenteurs de la double nationalité. Ces derniers risquent jusqu’à l’expulsion dans certains cas.

Les courants politiques hostiles à l’immigration, même régulière, gagnent du terrain en Europe, ce qui met en péril les intérêts de nombreux ressortissants étrangers.

En Hongrie, le parti politique de droite Fidesz, au pouvoir, a annoncé sa volonté d’apporter des changements dans la constitution du pays, autorisant l’expulsion des détenteurs de la double nationalité qui mettent en péril la souveraineté du pays, rapporte le site Schengen News ce mardi 11 mars.

« Une législation brutale. Chacun doit s’y préparer mentalement »

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Mate Kocsis, le chef du groupe parlementaire de Fidesz, a indiqué que plusieurs changements basés sur le modèle américain seront introduits dans un avenir proche dans la constitution.

« Un citoyen hongrois qui possède également la citoyenneté d’un autre État peut être expulsé du territoire hongrois dans des conditions spécifiées par la loi », a en effet souligné l’intervenant.

Les détenteurs de la double nationalité vont risquer l’expulsion, en vertu de ces changements, lorsque leurs « activités mettent en danger la souveraineté nationale, l’ordre public, l’intégrité territoriale ou la sécurité de la Hongrie », a-t-il affirmé.

L’homme politique du parti Fidesz de la droite promet des mesures brutales pour protéger la souveraineté du pays, tout en conseillant aux citoyens d’être prêts. La nouvelle loi portant ces changements devrait être introduite au printemps prochain.

« Une législation terriblement douloureuse, surprenante, étonnante et brutale va être adoptée. Chacun doit s’y préparer mentalement », a-t-il déclaré.

L’annonce fait suite à des mesures strictes concernant les travailleurs étrangers

À peine annoncées, ces mesures commencent déjà à faire polémique dans le pays. C’est le cas de Péter Márki-Zay, maire de Hódmezővásárhely et ancien candidat de l’opposition au poste de Premier ministre, qui a dénoncé les déclarations de Mate Kocsis.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement hongrois, tenu par un Premier ministre du parti de droite Fidesz, prend des décisions similaires envers les étrangers. En septembre 2024, il avait en effet annoncé des mesures plus strictes concernant les travailleurs étrangers.

Entre autres restrictions, ces mesures obligent ces travailleurs étrangers, même les plus expérimentés, à prouver que les travailleurs locaux ne peuvent pas occuper les postes à qui ils souhaitent postuler.

De plus, les demandes d’emploi des travailleurs étrangers déjà condamnés à une amende pour infraction au droit du travail seront automatiquement rejetées. Ces travailleurs de pays tiers n’ont également que six jours pour quitter le pays après avoir perdu leur emploi.

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