Au niveau des représentations consulaires algériennes en France, le système de prise des rendez-vous n’est toujours pas à la hauteur des attentes des membres de la communauté, rappelle un député des Algériens de France. Voici la solution qu’il préconise.

Le constat est fait, encore une fois, par Abdelouahab Yagoubi, qui réclame notamment des systèmes de prise de rendez-vous plus efficaces pour répondre convenablement aux besoins de la communauté.

Délivrance des documents d’identité : le coup de gueule d’un député des Algériens de France

Au niveau de plusieurs consulats d’Algérie en France, pays qui abrite le plus grand nombre de membres de la diaspora algérienne, la réception du public se fait sur rendez-vous, à prendre exclusivement sur les sites web des consulats.

Pour plusieurs prestations consulaires, les ressortissants algériens doivent en effet obligatoirement prendre un rendez-vous. C’est le cas, par exemple, du consulat général d’Algérie à Paris.

Auprès de cette représentation, les rendez-vous sont obligatoires pour les prestations suivantes : demande d’immatriculation, demande et retrait du passeport et de la carte d’identité biométrique, dépôt du dossier du certificat de changement de résidence, transcription des mariages et des naissances et établissement des livrets de famille…

Or, les systèmes de prise de rendez-vous en ligne ne sont apparemment pas aussi efficaces qu’ils doivent l’être. C’est en tout cas ce que dénonce, pour la énième fois, le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi.

« Épuisé de devoir quémander des rendez-vous pour le renouvellement des passeports »

« Pour la énième fois, j’appelle le gouvernement et le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger à respecter les principes fondamentaux de la qualité du développement logiciel (AQL) », s’insurge M. Yagoubi ce mardi 24 décembre.

Il appelle également les autorités compétentes au respect des « normes internationales de delivery management, en garantissant l’exemplarité du service public dans nos centres consulaires pour la production des titres d’identité ».

« Fatigué » de devoir réclamer à chaque fois la même chose, le député se dit « épuisé de devoir quémander des rendez-vous pour le renouvellement des passeports de nos concitoyens, pour qu’ils puissent juste rentrer dans leur propre pays ». 

Interrogé ce mercredi 25 décembre par Diasporas, M. Yagoubi souligne que le problème résiderait dans le développement et le paramétrage de l’application de prise des rendez-vous.

Quelle est donc la solution ?

Pour étayer ses propos, il explique qu’à titre d’exemple des dysfonctionnements relevés, « il n’y a pas de contrôle pour éviter la redondance des demandes ». Ceci peut donc faire en sorte qu’une famille de sept membres puisse prendre 14, 21, voire 28 rendez-vous par erreur ou par convenance personnelle.

En outre, le député fait savoir que le logiciel n’a pas été suffisamment testé avant sa mise à disposition au grand public, « ce qui a conduit à une mauvaise gestion des rendez-vous ».

Ainsi, les consulats n’autorisent la prise de rendez-vous « que pour une période proche maximale de 15 jours à un mois». Une situation qui engendre davantage de blocages, notamment à l’approche des périodes de vacances, marquées par une forte demande sur les documents de voyage.   

Si certaines représentations consulaires algériennes en France acceptent la prise en charge d’usagers sans rendez-vous préalable, d’autres sont intransigeantes sur ce point. « Du coup, on sait plus à quel saint se vouer », s’indigne notre interlocuteur.

Voyager en Algérie avec la carte d’identité nationale

Pour mettre fin à ces situations de blocage, la solution la plus simple, selon lui, serait de « pérenniser l’entrée sur le territoire avec la carte nationale d’identité biométrique », d’autant que ce document est sécurisé et empreint d’une valeur juridique d’appartenance plus importante que le passeport.

Le parlementaire, qui ne cesse d’appeler à la suppression de l’obligation de présentation du passeport algérien lors d’un voyage en Algérie, profite de l’occasion pour rappeler sa position à ce propos : «L’obligation de produire des passeports pour les citoyens nationaux est une aberration et surcharge inutilement nos services consulaires ».

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