L’Algérie a décidé de plafonner à 7.500 euros par année civile le montant en devises que les résidents et les non-résidents peuvent exporter, contre la même somme par voyage auparavant.
La mesure prise par la Banque d’Algérie, qui a été promulguée le 21 novembre dernier après la sa publication au Journal officiel, affecte-t-elle les Algériens de l’étranger qui sont de plus en plus nombreux à acheter des biens immobiliers et à investir en Algérie ?
Le ministre des Finances a clarifié les choses dans une réponse écrite à une question du député Ahmed Rebhi sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à plafonner à 7.500 euros par année civile le montant des devises que tout voyageur peut exporter d’Algérie. Le député a posé sa question le 10 décembre et le ministre des Finances a répondu par écrit le 16 janvier.
Après avoir expliqué que cette mesure est destinée à contrôler les flux financiers sur le marché noir des devises en Algérie et que les Algériens peuvent utiliser librement leurs devises avec les cartes de paiement bancaires internationales, le ministre des Finances Laaziz Faid a assuré qu’elle n’impacte pas les Algériens de la diaspora.
Les Algériens de la diaspora autorisés à ouvrir des comptes en devises en Algérie
« Cette décision ne représente en aucun cas une restriction pour les citoyens de la communauté algérienne établis à l’étranger qui peuvent importer en Algérie les devises convertibles sans aucune limitation du montant et ce conformément à l’article 2 du règlement du 21 avril 2016 », a rappelé le ministre des Finances.
Les Algériens de l’étranger peuvent aussi « réexporter les montants en devises qu’ils ont déjà importés à condition de présenter le document relatif à la déclaration de devises auprès des Douanes algériennes » lors de leur entrée sur le territoire national, a ajouté le ministre des Finances.
Laaziz Faid a expliqué aussi que les « Algériens de la diaspora non-résidents peuvent ouvrir des comptes en devises auprès des banques intermédiaires en Algérie, et utiliser leur argent librement ».