Sur fond de vives tensions diplomatiques et politiques entre Alger et Paris, l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, poursuit ses attaques contre l’Algérie. Cette fois, il fait une proposition des plus étonnantes : interdire les vols d’Air Algérie en France.

Dans un contexte de tensions entre les deux pays, six influenceurs algériens ont été interpellés en France, accusés d’appels à la violence et à la haine.

Dans la foulée de ces arrestations et mises en garde à vue, l’un de ces influenceurs, répondant au pseudo de Doualemn, a fait l’objet d’une mesure de retrait de titre de séjour et d’expulsion vers l’Algérie. Cette dernière mesure a été exécutée jeudi 9 janvier.

« Interdisons Air Algérie », propose Xavier Driencourt

Mais à son arrivée à l’aéroport d’Alger, cet individu a été aussitôt renvoyé en France par les autorités algériennes, rapportent des médias français. Il se trouve actuellement dans un centre de rétention administrative (CRA) près de Paris.

En réaction, le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, accuse l’Algérie de chercher « à humilier la France », tout en soulignant que les relations entre la France et l’Algérie ont « atteint un seuil extrêmement inquiétant ».

Dans la foulée, Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France à Alger (2008-2012, 2017-2020), a fait des propositions étonnantes pour faire pression sur l’Algérie.

Dans un entretien accordé au journal Le Figaro ce vendredi 10 janvier, Driencourt a proposé d’interdire les vols de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, en guise de réponse au renvoi de l’influenceur algérien Doualemn vers la France.

« Si la compagnie transporte des passagers qui ne peuvent pas descendre, interdisons Air Algérie », a-t-il dit. Selon lui, c’est l’Algérie qui serait perdante, dans le cas où elle interdisait à son tour la compagnie française, Air France, à opérer vers son territoire.

« Eux, en rétorsion, interdiront Air France, mais qui des deux parties sera piégée ? »

« Eux (l’Algérie, NDLR), en rétorsion, interdiront Air France, mais qui des deux parties sera piégée ? », a poursuivi Driencourt dans une question rhétorique, dont la réponse est plus qu’évidente.

Comme deuxième mesure de rétorsion que la France peut prendre à « très court terme », le diplomate propose de restreindre les déplacements des responsables et des employés de l’ambassade et du consulat d’Algérie à Paris.

« Lorsque les diplomates français veulent quitter leurs villes (Alger, Oran ou Annaba), ils doivent demander une autorisation à la police locale huit jours à l’avance, et même être escortés », a révélé l’ancien ambassadeur de France en Algérie.

Ainsi, il suggère au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de faire de même pour les responsables consulaires de l’Algérie en France. « Je lui suggérerais, dès lundi, et ça ne relève que de lui, de décider que les gens de l’ambassade et du consulat d’Algérie à Paris ne pourront désormais se déplacer en France sans autorisation ».

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