En 2024, les envois de fonds des émigrés algériens ont légèrement progressé par rapport à 2023, mais ils restent toujours sous la barre de deux milliards de dollars. Ces envois pourraient être encore plus importants, sans l’existence du marché noir de la devise.
Les transferts de fonds de la diaspora algérienne en 2024 sont estimés à 1,942 milliards de dollars, selon des données de la Banque mondiale. En 2023, les envois des émigrés algériens étaient estimés à 1,868 milliards de dollars.
Voici le montant envoyé par les émigrés algériens en 2024
En 2024, ces transferts d’argent vers l’Algérie par les Algériens de l’étranger ont enregistré une légère progression, de l’ordre de 74 millions de dollars par rapport à 2023.
En 2022, le montant des transferts des ressortissants algériens établis à l’étranger était de 1,705 milliards de dollars, en baisse par rapport à 2021 (1,792 milliards de dollars).
Au sein des pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’Algérie arrive en 7ᵉ place en termes des transferts de fonds en 2024. La première place revient à l’Égypte, qui a reçu durant cette année 22,657 milliards de dollars de la part de ses ressortissants établis à l’étranger. C’est le pays arabe qui reçoit le plus de fonds de l’étranger depuis plusieurs années.
Les Marocains et les Tunisiens ont transféré plus d’argent que les Algériens
Le Maroc arrive en deuxième position avec un total de 12,049 milliards de dollars de fonds reçus en 2024, suivi du Liban (5,8 milliards de dollars), de la Jordanie (4,8 milliards de dollars) et du Yémen (3,8 milliards de dollars).
Devançant également l’Algérie d’une place, la Tunisie a reçu un montant de 2,8 milliards de dollars de la part de ses émigrés, occupant ainsi la 6ᵉ place.
Dans le top 10 du classement des pays de la région MENA, l’Algérie devance le Qatar (1,5 milliard de dollars), le Soudan (1 milliard de dollars) et l’Irak (879 millions de dollars).
À noter que ces chiffres sont basés uniquement sur les fonds transitant par des circuits bancaires officiels. Ainsi, la somme réelle des transferts de fonds vers l’ensemble de ces pays, dont l’Algérie, incluant les envois via les canaux informels, pourrait être bien élevée.
Les transferts de fonds de la diaspora algérienne pourraient être plus importants
Le montant des transferts annuels des membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, incluant les sommes transférées via le circuit informel, pourrait être beaucoup plus important, si ce n’est la présence du marché parallèle de la devise et de la dualité du taux de change.
De nombreux membres de la diaspora algérienne préfèrent en effet passer par le marché parallèle où le taux de change appliqué est beaucoup plus avantageux par rapport à celui fixé par la Banque d’Algérie.