Eva Marty, la femme dont le mariage avec un Mustapha, un Algérien sous OQTF, a été refusé par le maire de Béziers en 2023 a pris la parole mardi 4 mars pour s’exprimer encore une fois sur cette affaire. Elle donne également des nouvelles de son couple.
L’affaire avait suscité un grand bruit tant en France qu’en Algérie. Le 7 juillet 2023, le maire de Béziers, proche de l’extrême droite, a refusé de célébrer le mariage entre Mustapha B, sans-papiers algérien, et Eva Marty, une Française, sous prétexte que le ressortissant algérien était sous une OQTF. Ce dernier a d’ailleurs été expulsé le 20 juillet 2023 en Algérie.
Projet de mariage en Algérie
Le couple ne lâche cependant pas l’affaire. Une plainte a été déposée contre l’édile communal Robert Ménard, qui a été appelé devant le tribunal le 18 février dernier.
Le maire a été convoqué par le procureur de Montpellier pour une procédure de « plaider-coupable ». Ayant refusé la peine proposée par le procureur, le mis en cause se retrouvera dans un tribunal correctionnel pour un procès.
Mustapha B et sa compagne Eva Marty ont désormais d’autres plans. Ils comptent en effet se marier mais cette fois en Algérie, rapporte le journal français La Provence ce mercredi 5 mars. Des démarches ont été entreprises à cet effet.
Mardi 4 mars, la jeune femme s’est rendue dans la mairie de Béziers pour un entretien, à la demande du consulat de France à Oran. But : obtenir un « certificat de non-opposition » ouvrant la voie à un mariage en Algérie.
« C’est Robert Ménard qui fait de la politique »
S’exprimant devant des journalistes, en conférence de presse à sa sortie de la mairie, Eva Marty est revenue encore à la charge pour fustiger le maire de Béziers. « C’est Robert Ménard qui fait de la politique en sacrifiant des années de bonheur de gens simples comme nous. C’est lui qui utilise sa position comme une tribune pour faire passer son projet. On a droit au bonheur et il s’est acharné sur nous », a-t-elle lancé, selon toujours la même source.
La jeune femme a révélé en outre que ce maire « m’a avoué ce jour-là qu’il savait que (notre mariage) n’était pas un mariage blanc, mais qu’il souhaitait alerter (…) sur le fait que moins de 8% des OQTF étaient appliquées ».