Ayant obtenu son diplôme en Algérie en 2001 et l’autorisation d’exercer en France en 2017, un dentiste algérien a fini par être radié de l’ordre des chirurgiens-dentistes des Yvelines. Il lui a été reproché d’être à la fois inscrit à l’ordre des dentistes en France et en Algérie, ce qui est interdit.

Même suite à un pourvoi formé par ce dentiste algérien, le Conseil d’État a validé sa radiation, soulignant notamment qu’il « a continué à être inscrit, en Algérie, au tableau de l’ordre tenu par le Conseil régional d’Alger et à y pratiquer l’art dentaire et non uniquement des formations ou du coaching », et ce, alors qu’il était déjà inscrit au tableau de l’ordre des Yvelines.

Le dentiste algérien avait d’abord été convoqué par ses pairs au mois d’avril 2023, et ce, suite à un « signalement » fait par le président de l’ordre régional des médecins dentistes d’Alger, retrace le Conseil de l’État.

En réponse à ce dernier détail, le Conseil de l’ordre des médecins dentistes d’Alger a publié un démenti et a apporté certains éclaircissements à propos de cette affaire.

Un signalement fait par une section « parallèle et illégale »

L’ordre régional des médecins dentistes d’Alger indique clairement qu’il n’a jamais signalé le médecin algérien à l’ordre des dentistes en France, assurant au passage l’intégrité et le sérieux de leur confrère.

« La section ordinale des chirurgiens-dentistes d’Alger à sa tête le Dr Ahmed Yahi sis à la polyclinique des sources n’a jamais alerté le Conseil de l’ordre français d’une double inscription d’un confrère et d’un concitoyen algérien, dont le dossier ordinal est en notre possession depuis 2010 », lit-on sur ce démenti.

De plus, l’ordre des dentistes d’Alger, dévoile que la « dénonciation » du dentiste algérien travaillant en France « est l’œuvre d’une section parallèle et illégale ne possédant pas le tableau de l’ordre » et qui a d’ailleurs été « déboutée par les tribunaux compétents ».

Cette section illégale, poursuit le communiqué de l’ordre des dentistes d’Alger, tente à travers de tels agissements à « semer le désordre depuis 5 ans au sein de l’institution ordinale et de dénoncer et calomnier par jalousie et haine les enfants de l’Algérie libre et indépendante qui investissent, forment et font la promotion de notre pays ».

Le communiqué explique ensuite que le dentiste algérien « s’est désinscrit du tableau de l’ordre des dentistes d’Alger en Novembre 2019 et s’est inscrit dans les Yvelines, en France, en Mai 2022 », et ce, en gardant une simple activité de formation et de coaching en Algérie.

L’ordre des dentistes d’Alger dénonce « un climat de haine » contre l’Algérie en France

L’ordre des dentistes d’Alger assure qu’il a mis « hors de cause » leur confrère en répondant « à plusieurs reprises » à des courriers du Conseil de l’ordre des Yvelines qui ont rapporté un signalement fait par la section parallèle et illégale.

Selon ce communiqué, le mis en cause est un « praticien intègre dont le parcours professionnel est exemplaire » et dont la radiation ne peut émaner « qu’en raison du climat actuel de haine et de racisme envers l’Algérie et la chasse aux sorcières dirigée contre ses citoyens en France ».

« Quand bien ces faits s’avéraient exacts, il n’appartient pas à des Algériens de dénoncer un compatriote qui de plus n’a commis ni faute ni délit », fustige le communiqué, estimant que cela rappelle « les sombres années de la guerre de Libération ».

Le communiqué fait d’ailleurs savoir que le dentiste en question a « toujours œuvré pour améliorer l’offre et la qualité des soins dentaires en Algérie » et qu’il a participé à la création d’une quarantaine d’emplois dans une nouvelle clinique dentaire à Alger.

Pour finir, l’ordre des dentistes d’Alger indique qu’au vu de tous ces éléments, « son Conseil va saisir les instances nationales et internationales compétentes pour réhabiliter » le dentiste algérien radié de l’ordre des chirurgiens-dentistes des Yvelines.

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