Les membres de la diaspora algérienne à l’étranger, tout comme les Algériens résidents en Algérie, ne pourront plus recourir aux paiements en espèce pour certaines opérations. La mesure est officiellement entrée en vigueur.

Contenue dans la Loi des finances 2025, l’interdiction de l’usage de l’argent liquide dans certaines transactions est officiellement appliquée.

La Direction générale du trésor et de la comptabilité a adressé une note aux directeurs régionaux du Trésor public, leur demandant l’application de cette mesure. Elle est donc entrée en vigueur.

L’Algérie met fin au paiement en liquide dans certaines transactions

À travers l’interdiction de l’usage du liquide dans ces transactions, l’Algérie marque un tournant décisif dans la bancarisation de l’économie et la lutte contre le marché informel et le blanchiment d’argent.

Cette mesure s’inscrit également dans une volonté croissante de lutte contre le marché informel, de réduction des risques de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Elle vise aussi à encourager la bancarisation des ménages en Algérie.

Dans une note datée du 2 janvier, la Direction générale du trésor et de la comptabilité a demandé aux directeurs régionaux du trésor de notifier les trésoriers de wilaya relevant de leurs régions pour exécuter la mesure introduite dans la Loi des finances 2025.

« Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi n°24-08 du 24 novembre 2024, portant Loi de finances pour 2025, j’ai l’honneur de vous demander de vous conformer aux dispositions de l’article 207 de la loi précitée », lit-on dans le document.

Diaspora algérienne : le paiement de ces 3 transactions n’est plus autorisé en liquide

En vertu de cette loi, les paiements en espèce sont interdits dans quatre cas :

  • Des transactions immobilières des immeubles bâtis et non bâtis ;

  • Des opérations de vente réalisées par les concessionnaires des distributeurs de véhicules et engins et équipements industriels ;

  • Des achats de yachts et de bateaux de plaisance

  • Le paiement des polices d’assurance obligatoires.

Ces transactions « doivent être effectuées, par des moyens autres que l’espèce, à travers les circuits bancaires et financiers », précise la Direction générale du trésor et de la comptabilité dans la note que nous avons consultée.

Pourquoi la diaspora algérienne est directement concernée

Concrètement, les citoyens algériens, y compris les membres de la communauté algérienne résidant à l’étranger, doivent régler ces transactions par chèques ou virement bancaires à travers les circuits bancaires et financiers.

Pour les Algériens de l’étranger, cette décision va limiter leurs possibilités de recourir au marché noir de la devise pour payer des logements ou des voitures achetés en Algérie.

Ils devront passer par le circuit bancaire. Mais un autre problème va se poser à eux : l’ouverture d’un compte bancaire est réservé aux résidents en Algérie.

Concrètement, l’obligation de payer en espèces va restreindre l’accès des Algériens de l’étranger aux biens et services concernés.

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