L’un des points clés de la crise diplomatique entre l’Algérie et la France est la question des OQTF. Une problématique qui a pris de l’ampleur suite à l’attaque au couteau de Mulhouse, perpétré par un ressortissant algérien objet d’une décision d’éloignement du territoire français.

Selon le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ses services ont essayé d’expulser l’assaillant vers l’Algérie « à dix reprises », mais « l’Algérie a refusé ». Le Premier ministre, François Bayrou, abonde lui aussi dans ce sens, jugeant que la démarche de l’Algérie est « inacceptable ».

Dans une déclaration publiée, ce jeudi 27 février, le député de l’immigration, Abdelouahab Yagoubi, dénonce l’instrumentalisation de cette attaque. Il appelle les médias français à « cesser de relayer des déclarations non vérifiées comme des vérités absolues » assurant que les consulats d’Algérie en France « n’ont jamais été sollicités pour confirmer certaines affirmations diffusées ces derniers jours ».

Attaque de Mulhouse : « Des déclarations non vérifiées »

Yagoubi assure que l’attentat de Mulhouse est « un acte odieux qui mérite une condamnation unanime, sans ambiguïté », mais pas au détriment de l’image de l’Algérie et de la communauté algérienne en France.

Le parlementaire dénonce notamment des « tentatives de diabolisation et de stigmatisation de la communauté algérienne en France », estimant que « certains responsables français, à commencer par le ministre de l’Intérieur M. Retailleau », cherchent à instrumentaliser l’attentat de Mulhouse pour « des raisons de politique intérieure ».

Ces responsables français, toujours selon le parlementaire algérien, essaient de « détourner l’attention de leurs propres échecs en désignant l’Algérie comme bouc émissaire », ce qu’il considère comme étant « une manœuvre indigne et dangereuse ».

France : les Algériens « en danger »

Cette approche met, en effet, « en danger » les Algériens de France, poursuit le député, soulignant que les déclarations « irresponsables et inacceptables » de certains responsables français créent « un climat hostile et anxiogène ».

Pour ce qui est de la position de l’Algérie concernant les OQTF, le parlementaire explique que le pays « ne peut accepter que ses ressortissants soient traités comme de simples colis à expédier sans considération pour leurs droits ».

Pour finir, Yagoubi appelle à ne pas récupérer politiquement le drame de Mulhouse, appelant « les véritables hommes d’État et les diplomates chevronnés à passer à l’action ».

Classé dans:

Divers, slider,